L'Australie, une grande aventure...

Tout a commencé en avril 2007. Alors qu'on avait chacun un boulot à durée indéterminée, moi chez Multitel et Justine chez ING, et qu'on était prêt à acquérir « un petit chez soi », divers facteurs nous ont amenés tout doucement vers cette envie d'évasion. D'une part, nous étions sur Mons et la plupart de nos amis vivaient toujours à proximité de Liège. D'autre part, je ne me plaisais plus trop dans mon travail. Du coup, plutôt que de rechercher une maison près de Mons, nous avions envisagé de revenir dans notre région natale. Qui dit retour sur Liège implique également la recherche d'un nouveau boulot. Nous avons vite pris conscience que ce déménagement nous ouvrait la porte pour la réalisation d'un rêve commun plus ancien; une expérience de vie dans un pays étranger.

Evidemment, les possibilités par rapport au pays étaient nombreuses, plus de 180. Heureusement, nous avions certains critères: un pays anglophone, du soleil, une culture différente, un mode de vie différent de l'Europe. Pas mal de pays restaient prétendant à la candidature, comme les USA, le Canada... mais le choix s'est finalement porté sur l'Australie. J'avais suggéré cette destination à Ju et on avait convenu de regarder chacun de notre côté les autres possibilités mais c'est comme si nous étions déjà tombé amoureux du pays avant même d'y avoir déjà mis les pieds.

L'Australie, oui mais comment? Première étape, se renseigner. Par chance, à peine avions nous choisi la destination qu'on apprenait qu'il y avait un salon organisé à Bruxelles: « International contacts days ». Nous avons rencontré les gens du bureau de l'immigration et les présentations vidéos nous ont confortés dans notre choix. Les démarches à faire pour obtenir un visa de résident en Australie sont très lourdes et coûteuses. De plus, il était un peu prématuré de demander un tel visa alors que nous n'avions jamais mis les pieds dans ce pays. Heureusement, après quelques recherches sur internet, nous avons découvert qu'il existait un visa spécial qui collait parfaitement à notre projet; le « working holiday visa ». Comme son nom l'indique, il permet aux jeunes de moins de 30 ans de voyager en Australie pendant un an, tout en ayant la possibilité de travailler pour financer leur aventure (maximum 6 mois pour le même employeur). Ce visa est également proposé au Canada et en Nouvelle-Zeelande: avis aux amateurs!!! Evidemment, pour ces pays, c'est tout bénef car c'est la solution à leur problème de manque de main d'oeuvre pour le travail saisonnier, souvent pénible, comme la cueillette de fruit par exemple. Cependant, rien n'empêche de chercher un boulot plus en rapport avec son domaine de compétences. Sachez quand même que si on a le courage de faire 3 mois de fruit picking ou de travail dans les fermes, on obtient automatiquement un deuxième visa d'un an. Même si, au début, nous projetions de trouver un job « sérieux » avant d'arriver sur le territoire, nous avons vite changé d'avis et trouvé plus enrichissant de voyager et de vivre de petits jobs plutôt que de se fixer dès le départ dans une ville sans possibilité de découvrir le reste du pays. Eventuellement, après quelques mois, nous pourrions toujours nous fixer pour une plus longue période dans une ville et trouver un travail plus qualifié, we will see!

Administrativement, les choses étaient moins compliquées qu'il n'y paraissaient; demande d'un passeport et d'un permis international à la commune et demande d'un visa « vacances-travail »par internet. Nous avons obtenu notre visa tout de suite, alors que nous pensions qu'il fallait attendre un mois. Cela a eu des répercussions au niveau du travail car, une fois certain de partir, il était difficile de rester motivé et surtout de ne pas en parler. Au boulot, l'annonce fût un mélange subtil de déception et d'envie. Surtout pour Ju qui terminait sa période de « stage universitaire » chez ING. Pendant un an, ils l'ont formée et au final, elle part. Elle a du annoncé la nouvelle alors qu'on l'avait convoquée pour lui proposer un poste d'adjointe au directeur d'agence, pas facile... Heureusement, ils ont très bien réagi et on été très compréhensif. Même si la période entre l'annonce et la fin effective du travail (3 mois) fût assez pénible (surtout pour moi) au boulot par manque de motivation, elle ne fût par pour autant improductive car pas mal de choses restaient à faire avant le grand départ prévu pour mi-septembre. Qu'il s'agisse de mettre en vente les meubles de l'appart sur eBay, d'organiser le déménagement, de se renseigner pour la vente de ma voiture ou encore de se mettre en ordre pour la mutualité, les assurances, la commune, les impôts... Nous n'avons pas eu le temps de lézarder. De plus, avant de partir, nous tenions à faire une petite « garden party » afin de réunir tous nos proches, amis et cousins. Tout devait donc être prêt pour le 2 septembre. Invitation, tonnelle, brasseur, nourriture, musique... bref, beaucoup de choses à penser.

Pour le voyage, nous nous sommes facilité la tâche en faisant appel au WEP (World Education Programme). Ils se sont chargés de réserver nos billets d'avion, mais aussi de nous réserver 7 jours en auberge de jeunesse à notre arrivée à Sydney, de nous fournir plein d'infos pratiques, ainsi qu'une adresse postale sur place, de nous aider dans nos démarches pour l'ouverture d'un compte en banque australien, pour l'obtention d'un numéro de GSM australien et plein d'autres choses encore. Bref, une aide très précieuse, merci WEP!!!